[BD] Le Voyage des Pères, David Ratte

Couverture du Tome 1

1er siècle de notre ère. Trois pères inquiets parcourent la Galilée et la Judée à la recherche de leurs fils devenus apôtres du Christ. Une aventure humaine qui les mènera bien plus loin qu’ils ne le pensaient.

« Je sais pas ce que ce type, ce Jésus, a bien pu leur raconter…
Toujours est-il que quand il est parti, ils l’ont tous suivi comme un seul homme…
Avec Zébédée on en est resté comme deux ronds de flan »

De l’humour, de l’humain, des personnages haut en couleur et un langage résolument contemporain… David Ratte jette un nouveau regard sur l’histoire biblique : celui de trois pères soucieux de récupérer leur progéniture embarquée dans le sillage du nouveau prophète à la mode. Un voyage initiatique frais et mouvementé !

Pas de foi ici, seulement des hommes. De l’appel des apôtres à la Résurrection, le génie de cette trilogie c’est qu’elle ne tombe jamais dans le prosélytisme ni dans l’irrespect : athée ou chrétien, tout le monde y trouve son compte. On se concentre sur les papas, en particulier Jonas – 1m20 de cynisme et mauvaise foi – et les rencontres loufoques qui vont ponctuer leur aventure : du converti fanatique au miraculé cherchant le SAV en passant par la ligue « anti-nazaréen » : des personnages  tous plus attachant les uns que les autres, oscillant entre rire et larmes. Pas de temps mort, les pages défilent vite. Trop vite peut-être.

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Graphiquement, c’est chouette : des décors simples, colorés, et des personnages aux « bonnes bouilles » carrément expressifs, avec un travail sur le regard assez impressionnant. Le tout ponctué de dialogues modernes qui offrent un contraste sympathique avec le contexte antique (et sa cohorte de mœurs et principes). En bref, c’est fun, c’est original et c’est touchant. Que du positif en ce qui me concerne.

  • 3 Tomes publiés chez Paquet

[TV] The Following – Saison 1

Synopsis : Joe Carroll, un serial killer diabolique, utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries, tous reliés les uns aux autres alors qu’ils sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. L’ancien agent du FBI Ryan Hardy, qui l’a traqué et capturé par le passé, qui a même écrit un livre sur lui et qui connait la moindre de ses ruses, se voit contraint de reprendre du service…

Source : Allocine

Joe Carroll est en train de dépecer une étudiante.

Vous, Em’ma et 256 autres personnes aimez ça

C’était l’idée. Meurtres en série, cyber-délire sectaire, psychopathe charismatique, tensiomètre au taquet et Edgar A. Poe… What else ? Alors ouais, bien sûr, Joe Carroll c’est pas non plus Hannibal Lecter, mais allez, dans son genre il est pas trop mal et on lui trouve vite un certain charme. L’espace de quelques épisodes on est même prêt à pardonner la faute de goût de l’éternel agent brisé/alcoolique/asocial (sooo original) et globalement, la mayonnaise commence à prendre.

Et puis plus rien. Plutôt que de miser sur l’adrénaline, Mr Poe et le charisme du Pr Carroll, les épisodes finissent par s’embourber dans des histoires de coucheries dignes d’un mauvais Soap. « Qui baise qui ? » va devenir le facteur psychologique décisif et franchement : on s’ennuie. Les followers passent au second plan et c’est dommage, on était là pour ça. Au bout de 13 épisodes, quelqu’un va vaguement se souvenir qu’il n’en reste que deux pour boucler l’intrigue (qui n’était pas la vie amoureuse de Girly-Psycho, mince alors ! Mais c’était quoi encore le fil rouge au fait ?) et comme le collégien qui sent venir la fin de l’épreuve, on balance une conclusion bâclée et d’une nullité absolue, à des kilomètres du potentiel de base (parce que oui, y’en avait carrément un). Le tout avec un bon gros cliffhanger de dernière minute, histoire de sauver les meubles (starring le public) façon «See you the next season, bitches ! »

Parce que, oui, y’a une saison 2… Mr Poe voudrait d’ailleurs s’exprimer lui-même sur le sujet :

« Nous perpétrons certaines actions simplement parce que nous ne le devrions pas»

Merci, Mr Poe.